Fahrenheit 451

Si Ray Bradbury, l’auteur de livre, imaginait déjà, dès les années 50, les vices que créent le consumérisme, l’essor de la télévision et le matraquage publicitaire – de nos jours, consommer, toujours plus, est le credo de la majorité, et le message que l’on nous inculque dès notre enfance – il était loin de visualiser les excès que produisent aujourd’hui la révolution technologique. Réseaux sociaux, courses aux gadgets dernier cri, besoin illusoire d’être toujours connecté à internet, à la communauté irréelle, mais plus à l’autre, pourtant assis juste en face de vous, sont le lot quotidien de tout un chacun.

L’homme en costume est roi : il est celui qui se frotte les mains dès lors que nous consommons, un produit, un morceau de culture ou une information.

Mais tout n’est pas noir. Certains médias, certains quidams résistent à ce modèle sociétal, en cherchant des réponses grâce à d’autres sources.

Par exemple, le street-art cherche à éveiller les consciences en bravant les règles matérielles et morales des mondes urbains, notamment occidentaux. Ainsi, la banlieue, berceau de l’art urbain, est à la fois le bouc émissaire des maux de la société, le marginal, mais aussi une force contestataire et anti-système, qui apparaît dans mon projet comme le modèle positif à écouter.

Pour espérer changer nos habitudes contemporaines, avant que la prédiction de l’auteur ne se réalise, il est important que chacun prenne conscience que la vérité se trouve dans d’autres ailleurs.